Un projet pédagogique qui répond à des demandes sociétales

Le projet pédagogique du CMI- Transition Territoires Participation (TTP) repose sur une conviction : les territoires locaux fourmillent d’initiatives de citoyens, habitants, usagers, entrepreneurs, élus, qui ensemble, de manière participative, se fédèrent autour de projets qui font avancer la transition sociale-écologique. Ces acteurs expriment un besoin d’accompagnement et de soutien de leurs initiatives. Pour y répondre, de nouveaux métiers émergent : les médiateurs/ facilitateurs/ catalyseurs territoriaux. Le CMI-TTP prépare les étudiants à ces nouveaux profils professionnels, activateurs nécessaires de la transition.

Dans l’esprit des CMI, le projet Transition, Territoires, Participation ambitionne de former des étudiants, par la recherche et en interaction avec des professionnels, à une ingénierie sociale et territoriale systémique, exigeante et innovante.

Des modules d’ingénierie en complément d’un cursus de géographie

Les étudiants suivent les cours de la licence de géographie et du master Géographie, Aménagement, Environnement, Développement local (GAED). Ils reçoivent donc d’abord une formation de géographes, discipline qui leur permettra de comprendre de manière transversale les enjeux de la transition sociale-écologique. Ils suivent 20% de modules (cours, stages, projets tuteurés) supplémentaires, spécifiques au CMI, soit environ deux modules supplémentaires par semestre. Par rapport à la licence et au master, ces modules apportent aux étudiants :

  • Des compétences en ingénierie sociale, ou conception et animation de dispositifs participatifs, avec une complexité croissante de la L1 au M2
  • Des compétences en ingénierie territoriale, ou conception et mise en œuvre de projets de territoire
  • Une sensibilisation au monde du travail : comment s’y insérer, connaitre les métiers spécifiques de la facilitation territoriale et savoir mettre en valeur ses compétences, évoluer dans une organisation professionnelle
  • Un renforcement en anglais, pour atteindre le niveau B2 en L3 et C1 en M2

Par rapport à un cursus licence-master classique, le CMI exige donc environ 20% de travail supplémentaire de la part des étudiants, qui doivent en être avertis et être motivés pour cela. Ils bénéficieront de 20% d’ECTS supplémentaires et d’un label d’ingénierie en fin de cursus.

Un label d’ingénierie

Le Réseau Figure est un réseau interuniversitaire qui propose les Cursus Master en Ingénierie (CMI) comme une nouvelle formation au métier d’ingénieur à l’université. Inspiré des standards internationaux et complémentaire des formations d’ingénieurs traditionnelles en France, le CMI a pour objectif de former autrement des cadres scientifiques et techniques afin qu’ils deviennent des moteurs de l’innovation, de l’activité économique et plus généralement de la société. Le Réseau Figure compte en 2019, 29 universités et 99 CMI accrédités.

Le Réseau Figure édite un référentiel auquel le CMI-TTP, comme tous les CMI, se conforme. Cela lui permet d’être accrédité à délivrer un label Figure aux étudiants ayant validé le CMI. Pour obtenir le certificat CMI, qui correspond à 60 ECTS additionnels en plus des 300 ECTS d’un diplôme de M2, les étudiants doivent avoir validé les cinq années du cursus et les certificats d’anglais et de numérique.

Une formation professionnelle par la recherche

Le CMI TTP est co-porté par deux laboratoires présents sur le campus de Nanterre, le LADYSS et le LAVUE. dont l’équipe de recherche Mosaïques est sur le Campus de Nanterre.

  • Les étudiants CMI effectuent des stages de recherche-action dans les laboratoires
  • Les projets tuteurés s’inscrivent dans des projets de recherche plus larges menés au LADYSS et au LAVUE
  • Les étudiants assistent aux séminaires et colloques organisés par les laboratoires
  • Les chercheurs et enseignants-chercheurs du LAVUE et du LADYSS donnent des cours dans le CMI-TTP

La singularité du CMI TTP est de défendre dans son projet pédagogique la démarche participative dans les territoires comme moyen et méthode pour une transition sociale-écologique plus globale. Or, par son objet (la transition sociale-écologique), son entrée (les territoires locaux), et sa démarche (la participation), le CMI TTP s’inscrit à la croisée des thématiques et pratiques de recherche du LADYSS et du LAVUE.